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Les clés pour frimer en expo : Hugo Servanin - Morphose aux Magasins Généraux


 

[Article rédigé par Eva Muller]


Tu te sens un peu paresseux ? Ça tombe bien, j'ai tout prévu pour la larve que tu es : tu peux retrouver cet article en format résumé-carrousel sur Instagram ou même sous forme de courte vidéo sur Tiktok (@pimpmyculture).

 
"Et les sculptures prirent vie"

Alors, c’est bien de parler des grands mastodontes de l’art mais c’est cool aussi de parler d’artistes émergents. Ça tombe bien, l’exposition “Morphose” se tient jusqu’au 7 mai aux Magasins Généraux*. C’est gratuit et sur le bord du canal de l'Ourcq, parfait pour un date.


*PS : ne te fais pas avoir les Magasins Généraux c’est pas la V3 des Galeries Lafayette ou du Bon Marché, c’est un centre culturel avec des expos, tout ça tout ça.


Si tu veux impressionner l’élu.e de ton cœur, cet article est fait pour toi. Tu pourras faire genre tu découvres les œuvres et que tu captes tout sur le moment alors qu’en fait t’auras juste lu l’article juste avant, malin n’est-ce pas ? Bon et si tu veux juste découvrir un artiste / projet super intéressant, l’équipe des Magasins Généraux sera ravie de t’accueillir aussi !


C’est la première exposition institutionnelle d’Hugo Servanin, mais il a déjà fait des trucs bien stylés avant. Après des études aux Arts Décoratifs de Paris, il a exposé à Rome, Londres ou encore Paris avant de poser ses valises (enfin ses sculptures mais t’as compris l’idée) à Pantin.


Cette expo regroupe plusieurs thèmes qui lui sont chers : les questions de la création, du corps et de la vie sont au cœur de celle-ci. Le cycle de vie des Géants (c’est le petit surnom de ses sculptures), s’étend ainsi sur 800m2. Au pire, si tu te perds, tu tombes sur un bar, donc ça va.


 

Démystifier la création


Déjà, ce qui est vraiment très cool, c’est qu’on est très loin du mythe de l’artiste génie qui fait tout tout seul, inspiré par la seule grâce de son talent. Attention je dis pas qu’Hugo Servanin n’est pas un génie bien entendu, juste c’est vraiment intéressant de voir tout le processus de création au sein même de l’exposition. Puis ça redonne un peu espoir quoi, si t’as passé ton enfance à regarder tes colliers de coquillettes avec dégoût en pensant que t’avais pas de talent, bah peut-être qu’avec beaucoup de travail, finalement tu peux en faire quelque-chose. Ne perds pas espoir.


En fait, l’exposition est pensée comme une prolongation de l’atelier de l’artiste. Chaque jour, Hugo Servanin et son équipe assurent la maintenance des sculptures et modifient l’exposition.


Par exemple, cette tige est modifiée en permanence au fur et à mesure des ajouts :



En plus, on voit vraiment tout le processus de fabrication. Déjà, grâce à une vidéo explicative bien sympathique mais aussi grâce aux œuvres elles-mêmes. L’expo s’ouvre par la partie “formation” (oui plutôt logique) : on se trouve alors face aux moules utilisés pour composer les sculptures qu’on voit plus loin.



D’outils, ils deviennent œuvres. Et servent ensuite à fabriquer d’autres œuvres.


D’ailleurs, parlons-en.

 

Décomposer et recomposer les corps


Sans jamais être représenté dans son intégralité, le corps est central dans le travail du sculpteur. Êtres hybrides créés à partir d’une bibliothèque de moules fabriqués à partir de modèles vivants, les “Géants” occupent une grande partie de l’espace.


De l’artère (représentée par un ruisseau qui traverse le bâtiment) aux articulations, en passant par les veines, rien n’est oublié. Aux côtés des sculptures se trouvent également des vitraux faits à partir de radiographies et des veines en verre.



Même le corps imaginaire, rêvé, est représenté grâce à la collaboration avec l’artiste Jesse Kanda. Oeuvre d’art virtuelle, la mutation digitale d’un Géant a été matérialisée par le sculpteur. Les corps humain, animal et végétal se trouvent alors associés et permettent d’ajouter une touche d’onirisme à cette exposition.



 

Faire vivre un univers sculptural


Les corps sculptés sont pensés comme parties d’un ensemble plus vaste : le monde des Géants. Ils grandissent, évoluent ensemble et sont connectés grâce à l’artère (le petit fleuve si t’as bien suivi).


Tout ce petit monde vit. Oui. Alors tu vas me dire “calme-toi on parle de sculptures”, ça se voit que t’as pas encore entendu le chant des plantes. Tout est pensé pour donner de la vie pour de vrai aux sculptures. Des plantes sont intégrées aux corps et de l’eau ruisselle sur certaines pièces en grès, ce qui permet de les faire évoluer au fur et à mesure de l’exposition.



Et ouais, même ta sculpture pref peut avoir des rides maintenant. Et les plantes peuvent vraiment chanter, je rigole pas. L’artiste Mohamed Bourouissa a travaillé avec Hugo Servanin pour doter ses plantes de petits ordinateurs, reliés à des enceintes.




Tu entends donc grâce à ça l’impulsion électrique qu’elles émettent (mais ne les stresse pas trop sinon elles ne vont pas chanter et t’auras l’air malin. Oui oui oui, lorsque les sculptures ont été installées, elles n’ont pas trop apprécié le bouleversement donc elles se sont tues. Et si tu es tout doux avec elles mais que malgré ça elles ne chantent pas bah c’est peut-être que t’es dur de la feuille ? Pardon, c’était tentant).


En fait, l’expo est entièrement pensée autour de ce cycle de la vie. Trois étapes la composent : la formation des corps, leur croissance puis leur embaumement (la mort quoi, on trouve carrément un linceul fait par l’artiste Jeanne Vicerial).



Les corps se forment, grandissent puis meurent. Tout ça de manière autonome finalement : tu remarqueras peut-être que les pièces n’ont pas de noms. C’est tout simplement parce que l’artiste considère qu’elles ont une vie indépendante une fois qu’elles sortent de son atelier. La Morphose, la transformation, s’incarne ainsi parfaitement dans ce cycle.


Et voilà, tu es à présent paré à visiter l’expo !

 

Infos pratiques

  • Quoi ? Exposition d'Hugo Servanin, "Morphose".

  • Où ? Aux Magasins Généraux, 1 rue de l'Ancien Canal, 93507, Pantin.

  • Quand ? Du 17 mars au 7 avril 2023.

  • À quel prix ? Totalement gratos !

 

T’as capté, Pimp my Culture se veut être une démarche participative.


Keske ça veut dire ? Ça veut dire qu’on considère qu’une bonne grosse réflexion ça ne se construit qu’en mettant plein d’idées et de thèses en confrontation : donc sens-toi libre d'ajouter ton petit caillou à l’édifice et de nous partager tes pensées, tes références & compagnie, on sera RAVIS de te lire !


Évidemment, si tu as des questions, n'hésite pas non plus <3.


En attendant, n’hésite pas à suivre Pimp my Culture sur Instagram et sur Tiktok (@pimpmyculture), on y parle de plein, PLEIN, de trucs différents du site :-).

 


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